samedi 18 février 2012

18 Février, anniversaire de Hans Asperger.

Affiche réalisée par Audrey Bohnet

mercredi 15 février 2012

Animal

Plus je vieillis, plus je retourne vers mon animalité.
Je me suis toujours sentie plus proche des animaux que des humains.
D'ailleurs, un de mes anciens conjoints me disait souvent: "Tu es comme un petit animal sauvage. J'aimerais parvenir à t'apprivoiser."
Mes premiers amis sur cette Terre ont été des animaux.
J'ai tenté de m'humaniser, je suis parvenue à vivre pendant de nombreuses années parmi les humains en adoptant leur culture et leur mode de vie. Si vous suivez mes posts, vous savez quelles désillusions et quelles souffrances cela m'a apporté. Je n'en reste pas moins amoureuse de l'humain. Je suis d'ailleurs une amoureuse tout court: amoureuse de la Vie.
Simplement, je me retire peu à peu du monde des humains. Et je me débarrasse progressivement, jour après jour, de ce que je leur ai emprunté. Ce processus de dé-auto-domptage a été involontaire et même inconscient au début, je ne sais même pas précisément quand il a débuté... il y a deux ans, peut-être, après ma sortie de l'hopital. A présent c'est une démarche consciente, délibérée et assumée. Et je la revendique. Je revendique mon animalité et mon désir de me re-déshumaniser.
Mon médecin souhaitait que je me re-civilise. Ok, je veux bien redevenir civilisée, recommencer mon travail d'adaptation pour retrouver ce que j'avais acquis et ensuite perdu. Mais je procéderai différemment désormais, avec d'autres objectifs et - surtout - dans le respect de moi-même: sans renier ce que je suis.
Je serai un animal parmi les humains. Sans chercher à tout prix à être acceptée par la majorité. Je ne serai plus un animal de compagnie, je redeviens un animal sauvage... à apprivoiser éventuellement.